La corruption de chaque gouvernement commence presque toujours par celle des principes…
Lorsque les principes du gouvernement sont une fois corrompus, les meilleures lois deviennent mauvaises, et se tournant contre l’État; lorsque les principes en sont sains, les mauvaises ont l’effet des bonnes; la force du principe entraîne tout…
Il y a peu de lois qui ne soient bonnes, lorsque l’État n’a point perdu ses principes; et, comme disoit Épicure en parlant des richesses: «Ce n’est point la liqueur qui est corrompue, c’est le vase.»
The corruption of each government begins almost always with the corruption of its principles…
Once the principles of a government have been corrupted, even the best laws become bad and will turn against the State; whereas when the principles remain healthy, bad laws may have the effect of good ones; the force of principle carries everything with it…
Few laws are not good when the State has not lost its principles; and, as Epicurus relates in speaking of wealth: “It is not the liquor which has become corrupted, but the vessel that holds it.”
–Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu, De l’Espirit des lois, bk viii, chs i, xi (1748) in: Œuvres complètes, vol. 2, pp. 349, 357, 359 (R. Caillois ed. 1951)(S.H. transl.)